Dans la longue série des concertos qui ont traversé les trois derniers siècles, réjouissons-nous aujourd’hui d’une nouveauté : le concerto qui donne de la voix et fait valoir ses humeurs musicales, le concerto contre. Contre piano et contre orchestre. Une opposition autant qu’un rapprochement, comme on peut être contre ou tout contre.
Une expérience portée par une équipe expérimentée : Samuel Achache, metteur en scène et musicien, Eve Risser et Antonin-Tri Hoang (tous deux passés par l’Orchestre national de jazz), et Florent Hubert (avec qui Achache était associé sur les opéras revisités Crocodile trompeur et l’Orfeo, je suis mort en Arcadie). L’orchestre va note à note explorer la forme concertante, avec pour point de départ le Concerto Wq 43/4 pour clavier de Carl Philipp Emanuel Bach (1714-1788). Cette pièce du fils cadet de Jean-Sébastien, composée en 1772 et issue de sa série de concertos hambourgeois, œuvres de la maturité, parachève sa maîtrise du genre comme elle la perturbe par certaines expériences nouvelles. Nul ne sait encore, pour cette création qui naîtra à l’Athénée, où l’aventure au gré des humeurs et des digressions portera. Certainement partout...
Ecrit pour la BBC en 1961 par Samuel Beckett, Words and Music lui a permis de toucher à un point d’abstraction suprême. La voix prime sur le geste, l’imaginaire des ondes supplante le réel, trois entités se rencontrent : Words, Music et Croak (croassement). Words, dans cette production incarné par le comédien Johan Leysen, et Music, interprétée par l’Ensemble Le Balcon, vont s’affronter et se conjuguer autour de trois thèmes (amour, vieillesse, visage) lancés par Croak, démiurge armé d’une masse censée organiser les débats, à moins qu’il ne leur offre l’écrin de sa présence pour les faire mieux se rencontrer et compléter.
Production : Astérios spectacles
Coréalisation : Athénée Théâtre Louis-Jouvet
En accord avec Anteprima
Coréalisée par le Théâtre de l’Athénée, cette commande initiée par l’Opéra de Lille aurait dû naître en janvier 2021. L’œuvre additionne les talents d’un trio original réuni pour la première fois. À la barre, un parfait équipage pour toucher au cœur de l’océan avec Frédéric Blondy et Arthur Lavandier à la composition, Halory Goerger au livret et à la mise en scène et Maxime Pascal à la direction musicale. Ils imaginent ici la première colonie sous-marine de très grande profondeur, où un équipage de scientifiques, plongeurs et autres capitaines descend au plus insondable des abysses, rencontrent “des poissons qui ont avalé une lampe de poche, des méduses aux filaments longs comme des autoroutes, des poulpes luminescents hermaphrodites...” mais aussi une force hostile avec laquelle la troupe va devoir composer…
À quoi pensent les adolescents ? Après quoi courent les musiciens ?
Guilain, Adèle, Areski et Victor sont tous quatre élèves au conservatoire d’Orléans. Bassoniste, pianiste, violoniste et tromboniste, le quatuor dialogue et échange sur scène sur son quotidien, la perspective de devenir musicien classique lorsque l’on est un jeune à l’heure des réseaux sociaux, l’envie qui traverse cet âge des désirs forts...
Vous n’avez jamais rien compris aux Noces de Figaro. La musique est belle, oui, mais franchement, qui aime qui, qui est marié à qui, qui courtise qui ? L’intrigue foisonnante de cette première collaboration entre Mozart et le librettiste Lorenzo Da Ponte écrite en 1786 (suivront Don Giovanni en 1787 et Così fan tutte en 1790) file comme une comète dans le ciel de l’opéra buffa. Alors, rassurez-vous : ce soir, avec Romie Estèves, vous allez enfin tout comprendre.
La mezzo-soprano campe tous les rôles, chante les arias, explique l'intrigue, extrapole sur les coulisses de l'opéra et le métier de chanteuse... avec une virtuosité qui renouvelle cette œuvre culte de l'opéra.
Production : Astérios spectacles
Coréalisation : Athénée Théâtre Louis-Jouvet
Nés au XVIe siècle en Angleterre, les « masques », ou plutôt masks, avaient pour caractéristiques de mêler musique, chant, danse, théâtre, décors grandiloquents... au service d’un personnage de pouvoir dont on louait les qualités. Tous éléments qui plus tard allaient s’épanouir dans le geste baroque et qu’on retrouve dans les spectacles de cour français.
Cupid & Death, masque à cinq entrées, débute par une interversion : Cupidon lance ses flèches sur deux amants et les tue, tandis que la mort pique de pointes d’amour deux vieillards prêts au trépas. Le livret du dramaturge James Shirley adapté d’une fable d’Esope imagine les conséquences de ce que l’amour devenu mort et la mort muée en amour engendrerait : un chaos majuscule où les polarités s’inversent, où la nature devient folle et les ennemis se découvrent amis…
Une déclinaison enlevée de l’amour mortifère que le duo de metteurs en scène Jos Houben et Emily Wilson, habitué des décalages et des jeux de corps et d’objets (La Princesse légère, 2017), renouvellera passionnément.
Production : Centre International de Créations Théâtrales / Athénée Théâtre Louis-Jouvet & Théâtre de Caen
Coproduction : Opéra de Rouen Normandie, Théâtre impérial – Opéra de Compiègne, Opéra Royal – Château de Versailles Spectacles, Atelier Lyrique de Tourcoing, Ensemble Correspondances, Opéra de Rennes, Château d’Hardelot – Centre Culturel de l’Entente Cordiale
Coréalisation : Athénée Théâtre Louis-Jouvet
Avec le soutien en résidence de création de la vie brève – Théâtre de l’Aquarium.
L’Ensemble Correspondances remercie Vincent Meyer pour son soutien.
Avec le soutien du Centre national de la musique.
Programme
Franz Schubert
Liane
Das Weinen
Das Gebüsche
Die abgeblühte Linde
Ins stille Land
Arnold Schönberg
Mädchenlied
Verlassen
4 lieder Opus 2
Erwartung
Jesus bettelt
Erhebung
Waldsonne
Franz Liszt
Der Fischerknabe
Der Hirt
Der Alpenjäger
Schwebe, schwebe
Wo weilt er
Oh quand je dors
S’il est un charmant gazon
Comment disaient-ils
Enfant, si j’étais roi
Le son suave de la clarinette de Yom, rehaussé par son duo avec Léo Jassef au piano et percussions, nous vient de ses nombreuses formations aux géométries disparates : duo avec piano, quintette, groupe rock, détour expérimental en compagnie du guimbardiste chinois Wang Li ou ensemble traditionnel klezmer...
Son dernier disque, Celebration, est marqué par la thématique de la naissance et explore une spiritualité aux tempi apaisés :« Un disque, c’est rien, une heure de musique, et en même temps on peut imaginer un petit univers, une zone franche où en tant qu’artiste on fait ce que l’on veut, où c’est cool et il n’y a que des ondes positives », expliquait-il à France Inter.
Lundi 6 décembre, à 20h, Yom fera de la scène de l’Athénée la zone franche d’une riche escapade sonore.
En accord avec Anteprima.
Production : Astérios spectacles
Coréalisation : Athénée Théâtre Louis-Jouvet
En accord avec Anteprima
Mais qui sont Les Apaches ? Une société fondée autour de la figure de Maurice Ravel, une fraternité d’artistes de la Belle Époque (Léon-Paul Fargue, Maurice Delage, Ricardo Viñes...) qui se retrouvaient, sur le modèle des Schubertiades ou des salons, pour se présenter leurs œuvres et s’en inspirer. Un siècle plus tard, de nouveaux compositeurs et artistes leur rendent hommage.
La Tragédie de Salomé est aujourd’hui recréée d’après la version originale de 1907 de Florent Schmitt, sur une chorégraphie originale de la danseuse Léonore Zurflüh, dont la performance filmée et montée par Cyril Teste et Patrick Laffont De Lojo sera projetée à l’écran.
Julien Masmondet dirige l’Orchestre Les Apaches qui voyagera à travers le siècle avec, en prélude, une œuvre contemporaine commandée à Fabien Touchard.
Gustav Mahler (1860-1911)
Zu Strassburg auf der Schanz (extrait de des Knaben Wunderhorn)
Robert Schumann (1810-1856)
Vier Lieder op 40 (Hans Christian Andersen)
Hans Pfitzner (1869-1949)
Die stille Stadt op 29 4 (Richard Dehmel)
Francis Poulenc (1899-1963)
Calligrammes (Guillaume Apollinaire)
Hans Pfitzner
Hussens Kerker opus 32 1 (Konrad Ferdinand Meyer)
Alban Berg (1885-1935)
Vier Gesänge op 2 (Christian Friedrich Hebbel, Alfred Monbert)
Hans Pfitzner
Abbitte opus 29 1 (Friedrich Hölderlin)
Gabriel Fauré (1845-1924)
L’Horizon chimérique (Jean de la Ville de Mirmont)
Hans Pfitzner
An den Mond op 18 (Wolfgang von Goethe)
Prêts à embarquer pour un voyage fantastique ?
Les enchanteurs Christian Hecq et Valérie Lesort mettent en scène Le Voyage de Gulliver, roman et satire sociale de Jonathan Swift, censuré à sa parution en 1726. Le texte est adapté ici par Valérie Lesort, qui se concentre sur l’épisode de l’île de Liliput.
Aux côtés de Gulliver, chirurgien anglais du XVIIIème siècle, nous découvrons ces minuscules habitants, les liliputiens, qui se battent avec leurs voisins au sujet d’un œuf à la coque. Cette histoire fantasque est incarnée par de petites marionnettes hybrides, intégrant les visages de comédiens en chair et en os (on se souvient en effet de Christian Hecq interprétant Mr Herck sur Canal +), confrontés au comédien à taille humaine, Gulliver.
Une mise en scène pleine de poésie, qui est la marque du tandem Christian Hecq et Valérie Lesort.
Multirécompensé pour ses spectacles, le duo s’est distingué avec 20 000 lieues sous les mers d’après Jules Verne, présenté en 2015 à la Comédie-Française, avant d’autres succès comme La Mouche aux Bouffes du Nord, La petite Balade aux enfers à l’Opéra Comique et plus récemment Le Bourgeois gentilhomme à la Comédie-Française.
Un spectacle avec plusieurs clés de lecture, pour les petits et les grands.
Écoutez Valérie Lesort dans Affaires Culturelles au micro d'Arnaud Laporte.
Création le 11 janvier 2022 à L’Athénée Théâtre Louis-Jouvet
En tournée en 2022
1 au 11 février Théâtre des Célestins, Lyon
18 au 19 février Equilibre et Nuithonie, Fribourg, Suisse
23 au 26février Théâtre National de Nice
2 au 6 mars Théâtre de Caen
10 et 11 mars La Comète – Scène Nationale de Châlons-en-Champagne
15 mars Théâtre Edwige Feuillères, Vesoul
18 mars Ma Scène Nationale, Théâtre de Montbéliard
22 et 23 mars Le Tangram, Scène Nationale Évreux–Louviers
26 et 27 mars Théâtre de Saint-Maur
30 et 31 mars La Maison – Maison de la Culture de Nevers Agglomération
12 et 13 avril Théâtre de Sartrouville
19 et 20 avril La Ferme du Buisson, Scène Nationale
30 avril Le Carré Sainte-Maxime
3 mai La Colonne, Miramas
6 et 7 mai Théâtre de Grasse
12 et 13 mai Espace Jean Legendre, Compiègne
du 17 au 19 mai La Coursive, Scène Nationale de La Rochelle
24 et 25 mai Théâtre des 2 Rives, Charenton Le Pont
Production : Centre International de Créations Théâtrales / Théâtre des Bouffes du Nord, Compagnie Point Fixe
Coréalisation : Athénée Théâtre Louis-Jouvet
Coproduction : Les Célestins, Théâtre de Lyon ; Espace Jean Legendre – Théâtres de Compiègne ; Théâtre de Caen ; Théâtre de Saint-Maur; Théâtre National de Nice; MA scène nationale – Pays de Montbéliard ; La Coursive, Scène Nationale de La Rochelle ; Théâtre de Sartrouville ; Le Bateau Feu, Scène Nationale de Dunkerque ; Théâtre Edwige Feuillère Vesoul
Avec le soutien du Théâtre Donald Cardwell, Draveil
Avec le soutien du Fonds d'Insertion professionnelle de L’Académie de l’Union - ESPTL, DRAC Nouvelle-Aquitaine et Région Nouvelle-Aquitaine
Que dire de Michael Spyres, sinon que partout où il passe, le bel canto se décrasse et Rossini frissonne ?
L’Américain, passé par la troupe de la Deutsche Oper Berlin puis par tout ce que le monde compte de belles maisons d’opéra (Scala, Met, Covent Garden…), est devenu au fil de la dernière décennie la référence du ténor belcantiste.
Armé d’un timbre pur, Spyres incarne par sa présence autant qu’il charme par sa voix, surprend par son talent scénique et stupéfie par ses interprétations.
Il nous propose un programme 100% Rossini avec le talentueux pianiste Mathieu Pordoy, salué par le New York Times comme « un partenaire superbe ».
Leur complicité visible, appuyée sur une redoutable aisance technique et un fort appétit de jeu, promet une soirée électrique.
Programme
1. L’âme délaissée
2. Élégie (« Adieux à la vie ») sur une seule note
3. Roméo
4. Un rien pour Piano (N11 en Ré b Maj)
5. Élégie « Au chevet d’un mourant »
6. L’ultimo Ricordo
7. L’Esule
8. Un rien pour piano (N21 en Fa # min)
9. Le Lazzarone
10. L’Invito
11. Nizza
12. Barcarole pour piano
13. L’Orgia
14. La Danza
15. Addio ai Viennesi
Après un tremblement de terre survenu à Los Angeles en janvier 1994 (une magnitude de 6,7 sur l’échelle de Richter - pas le Big One mais quand même...), le compositeur John Adams et sa librettiste June Jordan dressent à partir des témoignages de sept victimes une fresque de la société contemporaine. L’élément fondateur, le chaos sismique, sert de bascule pour raconter l’avant, l’après, mais aussi les interactions de classe (l’épicentre du séisme se trouvait dans une banlieue pauvre) et, surtout, l’amour. La compagnie belge Khroma, constituée autour d’Enrico Bagnoli et de Marianne Pousseur, se lance avec ferveur sur un plateau coloré et nu dans un Broadway des décombres.
Un colosse musical assis près d’une contrebasse, un pied dans le varech breton, l’autre posé sur le tapis volant du free jazz. Henri Texier, son bonnet, sa barbe blanche, ses lunettes et ses cinquante ans de carrière viennent habiter la scène de l’Athénée.
Accompagné de talentueux musiciens, ce passionné de recherche musicale a exploré et brassé ses nombreuses influences musicales en quintet dans ses précédents albums Sand Woman et Chance. Chance de mener sa route au gré de sa liberté, « Chance, d’avoir pu réunir de si brillants et inspirés musiciens grâce auxquels je peux continuer à découvrir et à explorer des territoires aux confins de cette musique si riche en émotions » selon ses propres mots.
Une chance renouvelée, en trio cette fois, avec Gautier Garrigue et Sébastien Texier, sur son album Heteroklite lockdown, dont la sortie est prévue le 28 janvier prochain et qu’ils interprèteront à l'Athénée le 12 février.
Production : Astérios spectacles
Coréalisation : Athénée Théâtre Louis-Jouvet
En accord avec InVivo
1 Walk together Children, spiritual, arrangement: Moses Hogan
2 Actions de grâces, extrait de Poèmes pour Mi, Olivier Messiaen
3 Ride on, King Jesus, spiritual, arr: Hall Johnson
4 Deep river, spiritual, spiritual, arr: Moses Hogan
5 Main dominée par le cœur, Francis Poulenc/Paul Eluard
6 My good Lord's done been here, spiritual, arr: Moses Hogan
7 Priez pour Paix, Francis Poulenc/ Charles d'Orléans
8 Nobody knows the trouble I've seen, spiritual, arr: H. T. Burleigh
9 He's got the whole world, spiritual, arr: Moses Hogan
10 Le Collier, extrait de Poèmes pour Mi, Olivier Messiaen
11 Les anges musiciens, extrait de La Courte Paille, Francis Poulenc/Maurice Carême
12 He never said a mumblin' word, spiritual, arr: Moses Hogan
13 Nous avons fait la nuit, extrait de Tel jour, telle nuit, Francis Poulenc/Paul Eluard
14 Sometimes I feel like a motherless child, spiritual, arr: Moses Hogan
15 De Gospel train, spiritual, arr: Moses Hogan
16 Prière exaucée, extrait de Poèmes pour Mi, Olivier Messiaen
17 Weepin' Mary, spiritual, arr: H. T. Burleigh
18 Wade in the water, spiritual, arr: Mark Hayes
Production de l’Académie de l’Opéra national de Paris créée sur le plateau de l’Athénée, Il Nerone ou Le Couronnement de Poppée, est interprété par les artistes en résidence à l’Académie. Chaque saison, cette institution accueille et forme une trentaine de jeunes professionnels de l’art lyrique venus du monde entier, chanteurs, musiciens, chefs de chant et metteur en scène.
1647 : une troupe de chanteurs vénitiens se trouve à Paris, appelée par Mazarin pour y donner l’Orfeo de Rossi. Quelques semaines après leur arrivée, l’un des chanteurs de la troupe fait savoir à son protecteur en Italie que « la préparation de l’Orfeo ayant souffert de multiples retards, la troupe va finalement présenter, à l’improviste, Il Nerone ». Ce Nerone n’était autre que… Le Couronnement de Poppée. Mais ce chef-d’œuvre - le dernier opéra de Monteverdi - est-il l’œuvre que l’on connait, cet opéra baroque le plus célèbre de nos jours ? Puissant ouvrage par son intensité dramatique, testament musical du maestro vénitien dont la plume est tournée vers le futur, ce Nerone est revisité ici par le tandem Dumestre / Françon, qui souhaite replacer les artistes de l’Académie de l’Opéra de Paris au cœur d’un projet qui renoue avec la partition vénitienne originelle.
Production : Académie de l’Opéra national de Paris avec les artistes en résidence à l’Académie
Coproduction : Opéra de Dijon
Coréalisation : Athénée Théâtre Louis-Jouvet
Avec le soutien de
La Fondation ENGIE, mécène Fondateur de l’Académie
NATIXIS, mécène du Programme « Musiciens en résidence »
La Fondation SIGNATURE - Institut de France, mécène des artistes en résidence
Les Grands donateurs du Cercle de l’Académie
L'AROP
La FRONP
Le Cercle Carpeaux
C’est un récital aux allures de voyage que nous proposent le baryton-basse Damien Pass et le pianiste Alphonse Cemin : du romantisme européen de Liszt et Schubert à l’Amérique de Sondheim, en passant par les folk songs de l’Australie natale du chanteur, la soirée promet d’être éclectique…
Lauréat du concours de chant Nadia et Lili Boulanger, soliste tout-terrain de Haendel à Ravel, d’Offenbach à Duparc, Damien Pass est un habitué des maisons d’opéra françaises (Paris, Lille, Bordeaux…). Pour ce programme, il forme un duo complice et inventif avec le pianiste et directeur artistique de la saison des Lundis musicaux, Alphonse Cemin.
Programme provisoire du lundi 14 mars à 20h
1. Stephen Sondheim
‘Any moment’ (Into the woods, Stephen Sondheim)
2. Benjamin Britten
The crocodile (Anonyme)
3. Camille Saint-Saëns
Le pas d’arme du roi Jean (Victor Hugo)
4. Henri Duparc
L’invitation au voyage (Charles Baudelaire)
5. Franz Lizst
Gastibelza (Victor Hugo)
6. Franz Schubert
Erlkönig (Johann Wolfgang von Goethe)
Doppelgänger (Heinrich Heine)
Wanders nachtlied (Johann Wolfgang von Goethe)
An schwanger Kronos (Johann Wolfgang von Goethe)
7. Carl Loewe
Edward (Johann Gottfried von Herder)
8. William Bolcom
Black Max (Arnold Weinstein)
9. Mike Stroller & Jerry Leiber,
adaptation française Jean Dréjac
L’homme à la moto
10. Stephen Sondheim
‘No one is alone’ (Into the woods, Stephen Sondheim)
11. Chansons traditionnelles australiennes
Bottany bay
Wild colonial boy
Dying stockman
Waltzing Matilda
Maurice Yvain (1891-1965), musicien touche-à-tout populaire de l’entre-deux-guerres, compose l’opérette Là-Haut en 1923, interprétée à sa création par Maurice Chevalier et sa compagne Yvonne Vallée. On y suit Evariste Chanterelle, fraîchement arrivé au paradis, observant du ciel sa femme devenir la proie d’un autre homme. Il décide de retourner sur terre pour la séduire à nouveau et l'emmener au ciel avec lui ; acceptera-t-elle ?
Dans la fosse, l’Orchestre des Frivolités Parisiennes, spécialisé dans la redécouverte du répertoire lyrique français des XIXe et XXe siècles.
Les Frivolités Parisiennes sont en résidence au Théâtre Impérial - Opéra de Compiègne et artiste associé à la Fondation Singer-Polignac.
Évoquer le personnage d’Eurydice dans un opéra relève de la gageure tant l’héritage est lourd : Monteverdi avec Orfeo, Glück avec Orphée et Eurydice, même Offenbach avec Orphée aux enfers. Le compositeur russe Dmitri Kourliandski (1976) n’en a cure. Il s’attaque au mythe des amants maudits armé du tranchant épuré de sa musique savante et le projette dans un théâtre d’ombres sonores dont l’opacité enferme la scène.
Cet opéra, essentiellement focalisé sur le personnage d’Eurydice (la soprano Jeanne Crousaud), ne prévoyait pas à l’origine la présence d’Orphée –lequel, rappelons-le, descend jusqu’aux enfers pour retrouver sa femme morte et la perd une seconde fois sur le chemin du retour par faute de s’être retourné. Le metteur en scène Antoine Gindt joue sur la persistance du souvenir d’Orphée et file la métaphore en confiant le rôle à un grand Orphée : le danseur Dominique Mercy, lequel l’incarna dans Orphée et Eurydice de Pina Bausch, dont il fit partie de la compagnie, Tanztheater Wuppertal, durant trente-cinq ans.
Production : T&M Nîmes/Occitanie
Coproduction : Scène de Recherche ENS Paris-Saclay, Théâtre de Nîmes, Fondazione I Teatri Reggio Emilia / Festival Aperto.
Coréalisation : Athénée Théâtre Louis-Jouvet
Avec le soutien du Fonds de Création Lyrique et de la Région Ile-de-France.
Remerciements à L’Onde Théâtre-Centre d’Art de Vélizy.
Ce spectacle reçoit le soutien d’Occitanie en scène.
Après plusieurs albums très largement plébiscités, la saxophoniste et compositrice chilienne Melissa Aldana, nommée aux Grammy Awards, s'est définitivement imposée sur la scène jazz mondiale. Celle que le New York Times présente comme l’« une des plus enthousiasmantes jeunes saxophonistes ténor d’aujourd’hui » sera pour la première fois sur la scène de l’Athénée, accompagnée d’une basse, d’une guitare et d’une batterie.
Son dernier album, 12 stars, paru sur le mythique label Blue Note, est le récit d’un cheminement personnel douloureux et d’une révélation. Les douze étoiles du titre de l’album sont inspirées des cartes du jeu du tarot, qu’elle a appris à maîtriser pendant le confinement et un voyage intérieur qui l’a mieux « connectée à [s]a propre musique ».
Melissa Aldana est aussi l’une des co-fondatrices du collectif 100% féminin ARTEMIS - avec Cécile McLorin Salvant et Anat Cohen - dont le premier album est sorti sur Blue Note en 2020.
Un jazz chambriste tout en douceur.
Production : Astérios spectacles
Coréalisation : Athénée Théâtre Louis-Jouvet
George Dandin le paysan s’achète en nature (le mariage) et argent (sa fortune) une respectabilité, mais il a beau épouser une particule et changer de statut, il n’en reste pas moins étranger à la délicatesse et aux manières aristocratiques. Aussi sa femme, Angélique, le cocufie et lui, cornard, n’aura de cesse de la surprendre dans les bras de son amant, Clitandre...
Ce qui surprend le spectateur, c’est l’unité des mises en scène de Molière par le sérieux cabot Michel Fau. Fonds noirs, perspectives torturées et accumulation foisonnante de couleurs dans les lumières et les tissus, l’écrin est magnifique. Fau s’entoure de ses habituels collaborateurs (Christian Lacroix aux costumes, Emmanuel Charles aux décors, Joël Fabing à la lumière) pour cette production de la version originale pour 7 comédiens mais aussi 4 chanteurs et 8 musiciens.
Soit un George Dandin musical et historiquement informé.
En tournée
1er et 2 juin 2022 – Scène nationale de Chambéry
9 juin 2022 – Konzert Theater Bern / Suisse
14 au 17 juin 2022 – Théâtre de Caen
24 juin 2022 - Théâtre antique d’Arles
23, 24, 25 septembre 2022 - Opéra Royal de Versailles
Rigoletto de Giuseppe Verdi et Le roi s'amuse de Victor Hugo racontent une même histoire : Rigoletto / Triboulet le bouffon a caché sa fille pour la sauver des frasques de la cour, jusqu'au jour où un duc volage jette son dévolu sur elle...
Les correspondances sont en effet nombreuses entre ces deux œuvres censurées à leur parution, ces deux artistes frappés par la perte d’un enfant et l’exil... Les compagnies Muziektheater Transparent et Deschonecompanie, réputées pour leur sens de l'humour et de l'absurde, alternent ainsi les répliques d'Hugo et les airs de Verdi que trois comédiens, deux chanteurs et un piano jouent et chantent sur scène.
Passion, intrigues, trahison, amour filial, meurtre et tubes de l'opéra comme La donna è mobile, rien ne manque dans ce spectacle qui s'adresse aux néophytes comme aux initiés.
*Spectacle joué en français.
Traduction en français: Anne Vanderschueren
Production : DESCHONECOMPANIE et Muziektheater Transparant.
Coproduction : Comp. Marius, Opéra Grand Avignon, Athénéé Théâtre Louis-Jouvet et Perpodium.
Avec le soutien de la Communauté flamande et l'abri fiscal du gouvernement belge via Cronos Invest.
Quel que soit le style, Vincent Peirani transforme tout ce qu’il touche en or, du jazz à la chanson française en passant par les musiques de films, entouré d’artistes venus de tous horizons. C’est en trio avec le guitariste Casagrande et le batteur Ziv Ravitz qu’il accordera son accordéon sur la scène de l’Athénée, pour un voyage cosmopolite qui s’autorise toutes les musiques : énigmatiques, oniriques, colorées, explosives ou silencieuses…
A l’image du Joker, personnage emblématique et multiple des comics américains, mais aussi figure forte des jeux de cartes, les trois musiciens se placent à rôles égaux, complémentaires ou en opposition, toujours imprévisibles.
Une soirée pleine de surprises en perspective…
En accord avec Anteprima.
Marin Marais
Prélude et Passacaille en Mi Mineur
Anonyme
J’ai perdu ma jeunesse
Dans mon jardin
La fille du Roi Louis
Johann Vierdank
Canzona en Do Majeur
Claudio Monteverdi
Lamento d’Arianna
Francesco Cavalli
Lasso, io vivo
Paul Marinier
D’elle à lui
Paul Delmet, Maurice Vaucaire
Les petits pavés
Raymond Legrand, Guy Breton
Les nuits d’une demoiselle
Théresa
Les canards tyroliens
Charles André Cachan, Maurice Vandair
Où sont mes amants ?
Émile Carrara, Léon Agel
Mon Amant de Saint Jean
Coproduction : Le Poème Harmonique, Opéra de Rouen, Normandie, Château d’Hardelot, département du Pas-de-Calais dans le cadre du Midsummer Festival
Le Poème Harmonique est soutenu par le Ministère de la Culture (DRAC de Normandie), la Région Normandie, le Département de la Seine-Maritime, la Ville de Rouen et est en partenariat avec le projet Démos - Philharmonie de Paris.
Le Poème Harmonique est en résidence à la Fondation Singer-Polignac en tant qu’artiste associé.