On croyait la genèse de l’opéra allemand disparue, elle renaît sous vos yeux à l’Athénée. Ou presque. Dafne, création mondiale, reprend un livret écrit en 1627 d’après Les Métamorphoses d’Ovide, à l’origine pour une musique de Heinrich Schütz, dont la partition aurait disparu dans l’incendie de la bibliothèque de Dresde vers 1730. Le prototype de l’opéra germanique, une vingtaine d’années après le démarrage tonitruant de l’Orfeo vénitien, ne nous est donc pas parvenu. Aujourd’hui, Wolfgang Mitterer reprend ce livret et y pose une nouvelle musique, pétrie d’électronique.
Le compositeur touche-à-tout autrichien, organiste, sensible aux collaborations jazzesques, habitué dans sa jeunesse à chanter des madrigaux, imagine, pour célébrer à ses yeux « la plus spectaculaire des Métamorphoses », « un concours de chant apollinien émaillé de surprises, où l’électronique jouera le rôle de la basse continue, dispensant des couleurs, un vêtement musical où se fondront l’ancien et le nouveau ». Douze interprètes des Cris de Paris, dirigés par Geoffroy Jourdain, poursuivront sur scène leur travail sur Heinrich Schütz, qu’ils ont porté au disque en mars dernier, cette fois-ci en miroir d’une œuvre qu’il n’a pas composée, tel un hommage fantôme
à quatre siècles d’intervalle.
Pour mettre en scène la fuite de la nymphe Daphné qui préfère se changer en laurier plutôt que de céder à Apollon, Aurélien Bory transpose les notions de course et de métamorphose, déplaçant le choeur d’un personnage à l’autre, sur un plateau où « tous les effets scéniques seront pensés à vue et exécutés par l’ensemble des chanteurs - acteurs - danseurs - musiciens - accessoiristes en transformation permanente ».
Avec, comme un écho aux sons électroniques, la recherche d’un invisible, ce « quelque chose qui nous échappe » propre à chaque métamorphose.
En tournée en 2023
Vendredi 20 & Samedi 21 janvier, Opéra de Reims / Vendredi 27 janvier, Atelier lyrique de Tourcoing / Mercredi 1er février, Opéra de Dijon /
Mercredi 15, Jeudi 16 et Vendredi 17 février, Théâtre Garonne, Scène européenne (Toulouse) dans le cadre de la saison de l’Opéra national Capitole Toulouse
Production : Les Cris de Paris | Compagnie 111
Coproduction : Athénée Théâtre Louis-Jouvet – Paris , Opéra de Reims, Atelier lyrique de Tourcoing, Opéra national du Capitole – Toulouse, Points communs – Nouvelle scène nationale Cergy-Pontoise/Val d’Oise, Opéra de Dijon, La Muse en circuit – Centre national de création musicale
Avec le soutien du Théâtre Garonne, Scène européenne – Toulouse
Accueils en répétition : Théâtre Garonne, Scène européenne – Toulouse, Athénée Théâtre Louis-Jouvet – Paris
La création de Dafne bénéficie des soutiens du Fonds de Création Lyrique, de l'aide exceptionnelle aux équipes théâtrales indépendantes - DGCA/DRAC Occitanie, de l’aide à l’écriture d’œuvres musicales originales – Ministère de la Culture/DRAC Île-de-France, du Centre national de la Musique, de l'aide à la création de la Mairie de Toulouse et du soutien de la SPEDIDAM. La commande des Cris de Paris à Wolfgang Mitterer est soutenue par la Fondation Ernst von Siemens pour la Musique.
Remerciements Elisabeth Rothmund, Professeur à Sorbonne Universités.
Dans les années 70, la documentariste franco-suisse Carole Roussopoulos acquiert une des premières caméras vidéos portatives, avec laquelle elle va traverser toutes les luttes de son époque : manifestations pour le droit à l’avortement, AG du front révolutionnaire homosexuel, grève au long cours des ouvriers et ouvrières de LIP, premiers états généraux de la prostitution… elle tournera jusqu’à sa mort, en 2009, une centaine de documentaires qui donnent la parole à celles et ceux restés en marge des grands médias. Sur scène, deux comédiennes du Collectif Marthe, (l'une tenant une régie à vue, l'autre incarnant des personnes filmées par Carole Roussopoulos) rembobinent le temps et se frayent un chemin dans le travail novateur de la cinéaste Roussopoulos. En replongeant les spectateurs et spectatrices dans des combats qui ont jalonné les années 70, Rembobiner permet à chacun et chacune de s'interroger sur leur résonance dans notre quotidien et de faire le lien entre travail de mémoire et action au présent.
En tournée en 2022.23
Samedi 22 octobre 2022 Théâtre des 13 Vents - Centre Dramatique National de Montpellier
6-10 novembre Théâtre de la Croix-Rousse – Lyon
14-19 novembre MC2 Grenoble
9 mars 2023 La Passerelle à Saint-Just-Saint-Rambert
17 mars Centre culturel de La Ricamarie
Production : Collectif Marthe Coproductions et accueils en résidence : Théâtre du Point du Jour - Lyon, MC2: Grenoble, Théâtre des 13 Vents - CDN de Montpellier, Scène Nationale 61 – Alençon, Théâtre des Îlets-CDN de Montluçon.
Soutiens : DRAC Auvergne-Rhône-Alpes, Région Auvergne-Rhône-Alpes, Réseau Loire en scène Le collectif Marthe est lauréat 2017 du dispositif Cluster de Prémisses.
Le Cercle des Partenaires soutient avec ses mécènes la programmation Jeune Création de la salle Christian-Bérard.
Le spectacle inclut des extraits de textes et/ou sonores issus des films suivants :
Paroles d’assistantes maternelles / Carole Roussopoulos, 1983 / Centre audiovisuel Simone de Beauvoir
Profession : agricultrice / Carole Roussopoulos, 1982 / Centre audiovisuel Simone de Beauvoir
Profession : conchylicultrice / Carole Roussopoulos, 1984 / Centre audiovisuel Simone de Beauvoir
Le F.H.A.R. (Front Homosexuel d’Action Révolutionnaire) / Carole Roussopoulos – video out, 1971 / Centre audiovisuel Simone de Beauvoir
Y’a qu’à pas baiser / Carole Roussopoulos – video out, 1971 / Centre audiovisuel Simone de Beauvoir
Monique – LIP I / Carole Roussopoulo – video out, 1973 / Centre audiovisuel Simone de Beauvoir
Sois belle et tais-toi ! / Delphine Seyrig, 1976 / Centre audiovisuel Simone de Beauvoir
Photos © Théâtre du Point du Jour
Remerciements particuliers :
à Lila Godeberge, stagiaire costumes
à Clémence de Chambrun et Sabrina Arcent pour la réalisation des banderoles
à Maurin Ollès, pour ses conseils RAP
à Alexandra et Géronimo Roussopoulos pour leur bon accord
à Nicole Fernandez Ferrer et Peggy Préau du Centre Audiovisuel Simone de Beauvoir pour leur dialogue
Prêts à embarquer pour un voyage fantastique ?
Les enchanteurs Valérie Lesort et Christian Hecq mettent en scène Le Voyage de Gulliver, récompensé par les Molières de la création visuelle et sonore ainsi que de la mise en scène en 2022. Cette satire sociale de Jonathan Swift, censurée à sa parution en 1726, est adaptée ici par Valérie Lesort, qui se concentre sur l’épisode de l’île de Liliput.
Aux côtés de Gulliver, chirurgien anglais du XVIIIème siècle, nous découvrons ces minuscules habitants, les liliputiens, qui se battent avec leurs voisins au sujet d’un œuf à la coque. Cette histoire fantasque est incarnée par de petites marionnettes hybrides, intégrant les visages de comédiens en chair et en os (on se souvient en effet de Christian Hecq interprétant Mr Herck sur Canal +), confrontés au comédien à taille humaine, Gulliver.
Une mise en scène pleine de poésie, qui est la marque du tandem Christian Hecq et Valérie Lesort.
Multirécompensé pour ses spectacles, le duo s’est également distingué avec 20 000 lieues sous les mers d’après Jules Verne, présenté en 2015 à la Comédie-Française, avant d’autres succès comme La Mouche aux Bouffes du Nord, La petite Balade aux enfers à l’Opéra Comique et plus récemment Le Bourgeois gentilhomme à la Comédie-Française.
Un spectacle avec plusieurs clés de lecture, pour les petits et les grands.
Alternance des comédiennes
Myéline, Soldat blefescudien, la Reine de Blefescu
Valérie Keruzoré Sa 15 oct, Di 16, Me 19, Je 20, Sa 22 à 16h et 20h, Di 23, Me 26, Je 27, Ve 28, Sa 29 à 16h
Caroline Mounier Ma 18 oct, Ve 21, Ma 25, Sa 29 à 20h, Di 30, Ma 1er nov, Me 2, Je 3, Ve 4, Sa 5 à 16h et 20h
Cachaça, Soldat blefescudien
Valérie Lesort Di 16 oct, Ma 17, Me 18,Sa 22 à 16h et 20h, Ma 25, Me 26, Je 27, Ve 28, Di 30, Ma 1er nov, Me 2, Sa 5 à 16h et 20h
Emmanuelle Bougerol Sa 15 oct, Je 20, Ve 21, Di 23, Sa 29 à 16h et 20h, Je 3 nov, Ve 4
En tournée en 2022.2023
Jeudi 10 novembre 2022 Théâtre des Sablons, Neuilly-sur-Seine / 24 - 25 novembre Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines /
30 novembre - 2 décembre Théâtre de Cornouaille – Scène nationale / 9-10 décembre Espace des arts, Scène nationale de Chalon /
15 - 16 décembre Le Grand R, scène nationale de La Roche-sur-Yon / 7 - 8 janvier 2023 Palais des Beaux-Arts de Charleroi (Belgique) /
13 - 14 janvier Le Bateau Feu, Dunkerque / 19 - 22 janvier Théâtre Montansier, Versailles
Production : Centre International de Créations Théâtrales / Théâtre des Bouffes du Nord, Compagnie Point Fixe
Coréalisation : Athénée Théâtre Louis-Jouvet
Coproduction : Les Célestins, Théâtre de Lyon ; Espace Jean Legendre – Théâtres de Compiègne ; Théâtre de Caen ; Théâtre de Saint-Maur; Théâtre National de Nice; MA scène nationale – Pays de Montbéliard ; La Coursive, Scène Nationale de La Rochelle ; Théâtre de Sartrouville ; Le Bateau Feu, Scène Nationale de Dunkerque ; Le Grand R, Scène Nationale de La-Roche-sur-Yon ; Théâtre Edwige Feuillère Vesoul
Action financée par la Région Ile-de-France
Avec le soutien du Théâtre Donald Cardwell, Draveil
Avec le soutien du Fonds d'Insertion professionnelle de L’Académie de l’Union - ESPTL, DRAC Nouvelle-Aquitaine et Région Nouvelle-Aquitaine
Formé auprès d'Opher Brayer, le pianiste Yaron Herman présente son onzième album, déployé autour d'un corpus entièrement improvisé. Il s'inscrit ainsi dans la tradition musicale de Bach à Chopin, de Beethoven à Messiaen, qui tissaient des mélodies et inventaient des harmonies dans l'instant, parfois la matrice de leurs chefs-d'œuvre.
C'est également le chemin qu'a suivi Yaron Herman pour son travail de l'album : sans aucun scénario préconçu, il est allé au bout d'une forme de lâcher-prise, d'écoute de de la musique, d'exploration de nouveaux espaces : « toujours laisser la porte entrebâillée pour inviter ce qui doit arriver à se produire ».
Ce nouvel album est une rare invitation, une danse intérieure qui nous emmène très loin, un voyage sensoriel...
Production : In Vivo Agency
Tarif spécial :
Carré or : 50 €
1ère catégorie : 38 €
2ème catégorie : 28 €
Production déléguée : Prémisses
Soutien : Théâtre national de Bretagne, Fonds de dotation Porosus
Coréalisation : Athénée Théâtre Louis-Jouvet
Le Cercle des Partenaires soutient avec ses mécènes la programmation Jeune Création de la salle Christian-Bérard.
Dans le cadre du Pianomania Festival
Quatre grands pianistes se partagent 2 pianos et 2 Fender Rhodes pour une rencontre inédite et alléchante. Chacun dans son style, ces mousquetaires des claviers ont marqué l’histoire du jazz hexagonal. Une preuve parmi tant d’autres ? Ils ont chacun d’entre eux une Victoire du Jazz sur leur cheminée. C’était en 2003 pour Baptiste Trotignon, 2008 pour Pierre de Bethmann, 2011 pour Eric Legnini et 2012 pour Bojan Z. Souvent copiés, rarement égalés.
Production : Anteprima
Tarif spécial :
Catégorie 1 : 36 €
Catégorie 2 : 28 €
Catégorie 3 : 14 €
Une Douleur exhumée, inattendue et qu’on retrouve pourtant avec plaisir : l’Athénée reprend une adaptation de Marguerite Duras mise en scène en 2008 par Patrice Chéreau et Thierry Thieû Niang. Écrit en 1985, ce récit autobiographique suit l’auteure dans un parcours insupportable miné par l’attente. A Paris, en 1945, seule, elle cherche à savoir ce qu’est devenu son mari, l’écrivain et résistant Robert Antelme, alias « Robert L. », déporté politique en juin 1944 en Allemagne. Par-delà la description du chaos de l’époque (« la Résistance, la Libération, les camps, cette période impensable et qu’on a oubliée », expliquait Chéreau), ou de celle des soldats retrouvant leur foyer, le texte interroge l’incassable fragilité de l’espoir et les modulations du sentiment amoureux. Marguerite retrouvera-t-elle son mari ? Dans quel état ? Quel amour après l’absence ? Après la résurrection ?
Sur scène, Dominique Blanc, complice de Chéreau qui l’avait dirigée dans Phèdre ou encore Peer Gynt, s’empare à nouveau du récit de Duras, pour lequel elle avait reçu le Molière de la meilleure comédienne en 2010. Et, en l’absence du metteur en scène décédé en 2013, Thierry Thieû Niang supervise la reprise de leur travail commun. Une résurrection, artistique cette fois, d’un monologue terrible que l’auteure décrivait ainsi en préambule de son texte : « La douleur est une des choses les plus importantes de ma vie. » A l’époque, peut-être était-elle même sa vie.
En tournée en 2022.23
13 – 18 décembre 2022, Théâtre des Bernardines, Marseille / Mardi 23 mai 2023 Maison des Arts, Thonon-les-Bains /
Jeudi 25 mai, Le Mail, Soissons / 30 – 31 mai La Coursive, La Rochelle / 02 – 03 juin, Théâtre National de Nice /
06 – 08 juin MC2, Grenoble / Mardi 13 juin, Anjou Festival, Angers
Production : Les Visiteurs du Soir
Le texte de Marguerite Duras La Douleur est publié chez P.O.L.
Production déleguée : OTTO Productions – Nicolas Roux & Lucila Piffer
Production de la création originale : Magda Bizarro & Rita Mendes
Un projet de la compagnie Mundo Perfeito (2013) avec le soutien du Gouvernement portugais et DGArtes.
Histoires naturelles, Maurice Ravel & Jules Renard
Le chat 1, Le chat 2, Henri Sauguet & Charles Baudelaire
Banalités, Francis Poulenc & Guillaume Apollinaire
Pause
Les oignons, Annick Chartreux & Norge
Extraits des mélodies opus 12, Mathieu Crickboom
Les deux cortèges, Joséphin Soulary
Là-bas, Jacques Clary Jean Normand
Crépuscule, Victor Orban
Solitude, Victor Orban
Les Grotesques, Paul Verlaine
Production : Le Balcon
Avec le soutien de la Karolina Blaberg Stiftung
Le timbre, la douceur et l’élégance lyrique de Marc Mauillon en font un chanteur à part. Sur les terres baroques, classiques, romantiques ou Belle Epoque, le “baryténor” éblouit sans cesse ni partage. Pour ce programme, il plonge dans le monde de Fauré et de ses poètes (Hugo, Verlaine, Sully Prudhomme…), afin d’en révéler toutes les richesses. Il sera accompagné au piano par Anne le Bozec, partenaire de longue date avec laquelle il a déjà porté ce répertoire au disque chez Harmonia Mundi.
Programme 'Gabriel Fauré et ses poètes'
Le Papillon et la Fleur, op.1 n°1 / Rêve d’amour, op.5 n°2, Victor Hugo
Chant d’automne, op.5 n°1, Charles Baudelaire
La Chanson du Pêcheur, op.4 n°1 / Tristesse, op.6 n°, Théophile Gautier
Aubade, op.6 n°1, Louis Pomey
Barcarolle, op.7 n°3, Marc Monnier
Au bord de l’eau, op.8 n°1, Sully Prudhomme
Après un rêve, op.7 n°1 / Sérénade toscane, op.3 n°2, Romain Bussine
Sylvie, op.6 n°3, Paul de Choudens
Les Berceaux, op.23 n°1, Sully Prodhomme
Notre amour, op.23 n°2 / Le Secret, op.23 n°3 / Aurore, op.39 n°1, Armand Silvestre
Les Roses d’Ispahan, op.39 n°4, Charles Marie Leconte de Lisle
Nocturne, op.43 n°2 / Les Présents, op.46 n°1, Auguste de Villiers de L’Isle-Adam
Clair de lune, op.46 n°2,Paul Verlaine
Larmes, op.51 n°1 / Au cimetière, op.51 n°2, Jean Richepin
La Rose, op.51 n°4, Charles-Marie Leconte de Lisle
Mandoline, op.58 n°1 / En sourdine, op.58 n°2, Paul Verlaine
Sérénade du Bourgeois gentilhomme, op. posth, Molière
Soir, op.83 n°2 / Accompagnement, op.85 n°3, Albert Samain
La fleur qui va sur l’eau, op.85 n°2 / Dans la forêt de septembre, op.85 Catulle Mendès
Le Don silencieux, op.92, Jean Dominique (pseudonyme de Marie Closset)
Chanson, op.94, Henri de Régnier
Production : Le Balcon
Avec le soutien de la Karolina Blaberg Stiftung
Un seul être vous manque et tout est dépeuplé, un seul individu survient et la vie bouillonne aux marges de l’entendement. Tout semblait calme dans cette campagne russe du XIXe siècle, maris, femmes, amants en routine réglée, quand un fougueux jeune homme vint perturber ce bel agencement : Alexeï, le précepteur venu de Moscou que Natalia Petrovna a engagé pour s’occuper du petit Kolia, va mettre le microcosme local à feu et à sang (chaud). Ancêtre du Théorème pasolinien tout comme inspiration du théâtre de Tchekhov, ce joyau de Tourgueniev, loué pour sa modernité et sa finesse psychologique, déplace aussi sur le plan des mœurs un geste déjà poussé par l’auteur dans sa critique du servage et des propriétaires telle qu’on la lit dans Mémoires d’un chasseur - et qui lui valut censure et emprisonnement. Car, par-delà les chassés-croisés amoureux, c’est l’ordre établi qui est aussi attaqué, et nul doute que Natalia, dans sa rivalité avec Vera, sa protégée orpheline, pour s’emparer du cœur du précepteur, exerce aussi une mainmise de classe.
Traduite par le dramaturge Michel Vinaver, cette pièce de groupe est mise en scène par Clément Hervieu-Léger. Le sociétaire de la Comédie-Française s’entoure pour ce spectacle de l’équipe de la Compagnie des Petits Champs, qu’il a cofondée en 2010. Avec en toile de fond un enjeu esthétique de taille : la représentation de la ruralité au théâtre - un défi à la portée de cette structure installée dans une étable de l’Eure et dont l’un des objectifs est de faire se rencontrer le théâtre et la campagne.
En tournée
Mardi 7 février 2023, 20h30, Théâtres en Dracénie, Scène conventionnée d’intérêt national Art et Création-Danse à Draguignan/ Jeudi 9, vendredi 10 février, 20h30, Scène Nationale d’Albi, 20h30 / Jeudi 16 février, 20h30, Espace Marcel Carne à St Michel sur Orge / Mardi 28 février, 20h30, Théâtre de Chartres / Vendredi 3 mars, 14h30 et Samedi 4 mars 20h30, Grand Théâtre de Calais / Mercredi 8 et Jeudi 9 mars, 20h, Théâtre de Caen / Mercredi 15 et Jeudi 16 mars, 20h30, Maison de la Culture d’Amiens / Mardi 21 mars, 20h, Forum de Flers / Jeudi 23 mars, 19h30 et Vendredi 24 mars, 20h30, La Coursive, Scène Nationale à La Rochelle / Mardi 28 mars, 20h, Théâtre de l’Olivier à Istres / Jeudi 30, Vendredi 31 mars, 20h, Théâtre National de Nice / Jeudi 6 avril, 20h, Théâtre de l’Arsenal au Val-de-Reuil / Mardi 25 avril, 20h, Scène Nationale du Sud Aquitain à Bayonne
Production déléguée : La Compagnie des Petits Champs
Coproduction : Théâtre des Célestins, Scène Nationale d’Albi, Théâtre de Caen, Théâtre de Chartres – Scène conventionnée d’intérêt national Art et Création, Maison de la Culture d’Amiens, La Coursive – Scène nationale de La Rochelle, et avec la participation artistique du Jeune théâtre national.
La Compagnie des Petits Champs est conventionnée par la DRAC Normandie, Ministère de la Culture et de la Communication, la Région Normandie, le Département de l’Eure, l’Intercom de Bernay Terres de Normandie.
© L'Arche, 2018. Michel Vinaver est représenté par l'Arche - agence théâtrale. La pièce est disponible dans la nouvelle traduction de Michel Vinaver chez l'Arche Editeur. www.arche-editeur.com.
En même temps que joue Un mois à la campagne dans la grande salle de l’Athénée, Clément Hervieu-Léger met en scène Place de la République en salle Christian-Bérard. On y retrouve Juliette Léger et Daniel San Pedro, respectivement Véra Alexandrovna et Ignace Ilitch Chpiguelski dans la pièce de Tourgueniev.
A 18h, ils sont Elle et Lui, deux inconnus qui engagent la conversation Place de la République à Paris, « comme s’ils s’étaient donné rendez-vous sans le savoir ». Une pièce contemporaine écrite par Clément Hervieu-Léger, où se font écho deux solitudes et une réflexion commune sur l’amour et les absences qui nous définissent.
Production : La Compagnie des Petits Champs
La Compagnie des Petits Champs est conventionnée par la Drac Normandie – Ministère de la Culture et de la Communication, la Région Normandie, le Département de l’Eure, l’Intercom de Bernay-Terre de Normandie.
Production : Le Balcon
Avec le soutien de la Karolina Blaberg Stiftung
La comédienne et chanteuse Dea Liane nous invite à la rencontre de la diva du Caire des années 40 : Asmahan. Plutôt que de s’intéresser au récit de sa vie, digne d’un biopic à l’américaine, ce spectacle nous plonge dans ses mystères irrésolus.
L’histoire d’Asmahan est d’abord celle d’une disparition, une vie que l’on ne peut raconter qu’en une suite d’imprécisions et d’approximations. La voix envoûtante de Dea Liane et les improvisations de Simon Sieger nous entraînent dans une enquête poétique et paranormale, à la recherche d’un fantôme et de son chant mélancolique, aujourd’hui encore objet d’un véritable culte.
Production : CDN Besançon Franche-Comté
Coproduction : Théâtre National de Strasbourg
Le spectacle s'inscrit dans la saison Jeune Création en partenariat avec Prémisses.
Le Cercle des Partenaires soutient avec ses mécènes la programmation Jeune Création de la salle Christian-Bérard.
L’une des plus poignantes et profondes histoires du répertoire dramatique depuis la mythologie grecque : Eurydice, piquée par un serpent, est propulsée aux enfers ; Orphée le poète charme les dieux pour la ramener à la vie, mais sur le chemin du retour il se retourne, ce qui était proscrit par les dieux… et Eurydice ne quittera pas ces enfers maudits. La survivance de l’amour se solde par un échec, la perte devient le destin des amants, ouvrant par la suite la voie, selon les différentes fins qu’en ont proposé les auteurs et compositeurs qui se sont emparés du mythe, au thème de la seconde chance.
Miroirs Étendus revisite l’opéra de Gluck dans sa version de 1774 avec une partition pour cinq interprètes et huit musiciens sonorisés, adaptée par Othman Louati, dans une mise en scène de Thomas Bouvet entre réel et irréel, dans un entre-deux propre aux enfers grecs.
Ainsi, cette adaptation se veut à la fois un hommage à la partition de Gluck et un regard sur les limbes qui teintent le deuil d’Orphée. Sur son chemin nimbé de reflets nocturnes, se confrontent la lumière du style classique et sa propre modernité.
Floriane Hasler chante le rôle d'Orphée les 10 et 11 février.
Claire Péron chante le rôle d'Orphée les 15, 16, 17 et 18 février.
Production : Miroirs Étendus
Coproduction : Opéra de Rouen Normandie, Théâtre Impérial de Compiègne, Opéra de Lille
Soutien : SPEDIDAM
Miroirs Étendus est soutenu par la Région Hauts-de-France, le Ministère de la Culture - DRAC Hauts-de-France, le Département de l’Oise et la Caisse des Dépôts, mécène principal.
Ce garçon a pris de plus en plus de place dans les concerts de Thomas Fersen.
« Indécrottable ado, nonchalant et paresseux », comme le décrit le chanteur de la Chauve-Souris, il se glisse entre les chansons, distille au public des monologues en vers, « entre fable, conte, farce, poème » et transforme les tours de chant en spectacle. Qui donc ? Le double de Thomas Fersen, son frère, Dieu sur Terre comme il le surnomme, le personnage « qui déambule dans [s]es albums depuis trente ans ». Alors Fersen a pris le temps de se balader avec lui : « J'imaginais qu’il tenait son journal, à la fin des années 60 dans le quartier de Ménilmontant. C’est devenu un roman de 200 pages. »
Sur la scène de l’Athénée, le chanteur se fait aussi comédien et utilise ces textes intercalaires pour nourrir son spectacle, « un long monologue parlé et chanté, où des extraits du livre viennent donner un éclairage inédit aux chansons les plus connues », leur apportant un relief particulier au sein d’une histoire plus large. Benjamin Lazar, qui avec Jessica Dalle met en scène le spectacle autour de Fersen et de trois musiciens (Cécile Bourcier (violon), Maryll Abbas (accordéon) et Pierre Sangrã (guitare) en alternance avec Pavel Andaero), voit dans ce type d’interventions un écho « au razo du Moyen-Age », ces textes qui permettaient d’expliquer un poème, et considère Fersen « comme un troubadour venant raconter ses histoires ».
Pour ce qui n’est « ni un concert ni non plus un seul en scène », continue Lazar, il va falloir « trouver le bon ton ». Peut-être passera-t-il par la recherche d’images intérieures : « Benjamin développe une fantaisie dont je me sens proche, conclut Fersen. Il refuse tout ce qui contraint le jeu, rejette l’image figée, privilégie la performance. Il existe dans son travail une tentative de montrer l’invisible dans l’espace théâtral. »
En tournée en 2023
Vendredi 3 mars - La Rotonde - Thaon-les-Vosges / Jeudi 9 mars - Théâtre de Bourg-en-Bresse - Bourg-en-Bresse / Vendredi 10 mars - Théâtre de Bourg-en-Bresse - Bourg-en-Bresse / Samedi 11 mars - La Cigalière - Sérignan / Samedi 18 mars - Halle aux Grains - Brioude / Mardi 21 mars - Le Radiant - Caluire / Samedi 25 mars - L’Amérance - Cancale / Vendredi 31 mars - Le Viking - Yvetot / Samedi 1er avril - Piano’cktail - Bouguenais / Samedi 15 avril - Théâtre de l’Arche - Lannion-Trégor / Mardi 23 mai - Festival En mai chante ce qu'il te plaît - Sélestat
Place au Liedersänger !
Le ténor allemand Christoph Prégardien, longtemps associé au répertoire baroque qu’il a traversé avec les chefs les plus éminents, est aussi à l’aise avec les œuvres romantiques majeures comme Le Voyage d’hiver. Le pianiste britannique Julius Drake, accompagnateur émérite de lieder et orfèvre de la musique de chambre, l’accompagne dans ce parcours où Schubert, Liszt et Beethoven se répondent.
Programme du Lundi 27 février, 20h
Henri Duparc
Chanson triste
Soupir
Le Manoir de Rosemonde
L’invitation au voyage
Phidylé
Franz Schubert
Lieder d’après Goethe :
Drei Gesänge des Harfners
Wer sich der Einsamkeit ergibt D 478
Wer nie sein Brot mit Tränen aß D 479
An die Türen will ich schleichen D 480
Rastlose Liebe D 138
Wanderers Nachtlied 1 D 224
Erlkönig D 32
Pause
Lieder d’après Goethe :
Freudvoll und leidvoll (2. Fassung), Franz Liszt
Lynceus, der Türmer (“Zum Sehen geboren”), Carl Loewe
Wonne der Wehmut, Ludwig van Beethoven
Phänomen, Hugo Wolf
Neue Liebe, neues Leben, Ludwig van Beethoven
Blumengruß, Hugo Wolf
Ganymed, Hugo Wolf
Zur Rosenzeit, Edvard Grieg
Der du von dem Himmel bist (1. Fassung), Franz Liszt
Erlkönig, Carl Loewe
Wanderers Nachtlied 2 (“Über allen Gipfeln”), Franz Schubert
Production : Le Balcon
Avec le soutien de la Karolina Blaberg Stiftung
Le plus célèbre et charismatique des barytons français s’aventure dans le répertoire de Brahms pour cette série de lieder inspirée d’une légende du Moyen Age. La Romance de la belle Magelone raconte les aventures du chevalier Pierre de Provence, lequel s’éprend à Naples de la fille du roi et fuit avec elle. Pour ne rien perdre des détails de cette fresque amoureuse, Stéphane Degout s’entoure de son accompagnateur fétiche, Alain Planès, de la mezzo Marielou Jacquard, mais aussi du comédien Roger Germser, lequel complète l’oeuvre de Brahms en lisant des extrait du roman de Ludwig Tieck, qui s’empara de cette légende au XIXe siècle et inspira le compositeur.
Programme :
Johannes Brahms
Maguelone Romanzen (La belle Maguelone), op 33
Ludwig Tieck
Poèmes des lieder, extraits du roman
Les amours de la belle Maguelone et de Pierre de Provence
Elisabeth Germser
Récit, d’après le manuscrit anonyme de Cobourg
Production : Le Balcon
Avec le soutien de la Karolina Blaberg Stiftung
« Le théâtre est un lieu où l’on peut faire parler les morts, où l’on peut redonner vie, l’espace d’un instant, à celles et ceux qui nous survivent par leurs textes, leurs œuvres, leurs pensées retentissantes ».
Dans un vieux bar jazzy, à l'heure de la fermeture, une actrice s'imagine écrire à Simone de Beauvoir. Elle aimerait concilier ses convictions et son quotidien. De cette lettre naîtra un échange riche, tendre et impertinent; un dialogue entre le récit d'apprentissage et la construction de soi.
La metteuse en scène et autrice Constance de Saint Remy se penche sur une des figures emblématiques du féminisme, Simone de Beauvoir, pour interroger son héritage et la condition féminine aujourd’hui.
Production déléguée : PREMISSES
Coproduction : Athénée Théâtre Louis-Jouvet
Avec le soutien de la Corte Ospitale et le dispositif d’insertion de l’ÉCOLE DU NORD, soutenu par la Région Hauts-de-France et le Ministère de la Culture.
Le Cercle des Partenaires soutient avec ses mécènes la programmation Jeune Création de la salle Christian-Bérard.
Comme un chien dans un jeu de quille, ou plutôt comme un fonctionnaire sur un bateau. En allant inspecter le croiseur de guerre le Montesquieu, le Haut-Commissaire Puy Pradal, accompagné de sa fille Béatrice, 20 ans, ne se doute pas que le coup de roulis fortuit occasionné par sa présence va bouleverser les cœurs de tous les protagonistes. Sa fille se pique de deux marins, l’un jeune (Kermao), l’autre mûr (Gerville), et son père s’entiche au Caire d’une comédienne dont on soupçonne qu’elle entretient une liaison avec lui pour pouvoir entrer à la Comédie-Française. Par-delà la farce, ce sont les trois âges de l’amour que cette opérette célèbre, et l’on en sort en se demandant si le plus vigoureux n’est pas celui des seniors…
Dernière œuvre du compositeur André Messager - et pas la moins vivante -, sur un livret de son complice Albert Willemetz, ce Coups de roulis adapté d’un roman de Maurice Larrouy compta dans sa distribution à sa création, en 1928, un certain Raimu. Il est aujourd’hui repris par la compagnie des Frivolités Parisiennes, qu’on avait pu voir la saison dernière à l’Athénée avec Là-Haut ! de Maurice Yvain -une compagnie qui exhume et magnifie depuis dix ans le répertoire lyrique léger français. Pour cette production, la mise en scène, confiée à Sol Espeche, s’inspire des telenovelas, envisageant les trois actes de l’opérette en autant d’épisodes de soap opera.
Tandis que la direction musicale, confiée à la baguette montante Alexandra Cravero, fait résonner, à travers l’orchestre des Frivolités, les airs et harmonies, légers et ciselés, d’André Messager.
Production : Les Frivolités Parisiennes
Coproduction : Théâtre Impérial - Opéra de Compiègne / Athénée Théâtre Louis-Jouvet
Avec le soutien de la DRAC Ile-de-France, de la région Hauts-de-France, de la Ville de Paris, de la SPEDIDAM, de l'ADAMI et du CNM.
La compagnie des Frivolités Parisiennes est artiste associé de la Fondation Singer-Polignac ainsi qu’en résidence au Théâtre Impérial - Opéra de Compiègne.
La compagnie des Frivolités Parisiennes remercie Embryolisse pour sa généreuse dotation de produits.
Un spectacle au croisement de tous les possibles. D’un côté, Gioacchino Rossini et sa Petite messe solennelle. De l’autre, le duo de metteurs en scène mais aussi comédiens Jos Houben et Emily Wilson, dont le travail verse dans le burlesque. Le mélange des deux mondes est-il une hérésie ? Au contraire, il se révèle complémentaire.
Rossini a 71 ans lorsqu’il compose pour la femme d’un ami, le comte Alexis Pillet-Will, cette messe de minces dimensions orchestrales. Le compositeur qui avait passé sa vie à enchaîner les succès d’opéra buffa, en retraite depuis des lustres, sort de sa tanière à Passy pour broder ce chef-d'œuvre de la musique sacrée, extraordinairement tissé de ses propres penchants à la légèreté. «Est-ce bien de la musique sacrée que je viens de faire, ou de la sacrée musique ? » écrira-t-il à Pillet-Will.
Jos Houben et Emily Wilson, eux, observent, découpent et cartographient le continent de la comédie au point d’élever la recherche de ses ressorts au rang de quête quasi spirituelle - à ce sujet, les conférences de Houben sur le rire sont un must fascinant d’intelligence et de drôlerie. Le duo d’instrumentistes, en recherche d’accidents, va donc disposer, autour des chanteurs dirigés par Gildas Pungier, un décor de marché aux puces où se croisent vendeurs et acheteurs, prétexte aux jeux d’objets les plus délirants.
À mille lieues de profaner l'œuvre, la mise en scène la déporte et la transcende, multipliant les fractures tout en célébrant cette messe (« le dernier péché mortel de ma vieillesse », selon Rossini) qui y apporte de l’harmonie. « Suivant l’invitation du compositeur, nous nous aventurons volontiers dans ce grand territoire du sacré tout en restant légers et surprenants avec un clin d’oeil à Tati et Charlot », explique le duo d’explorateurs comiques, à la tête d’un spectacle « un tout petit peu ridicule, comme la tour de Pise ».
Production : La co[opéra]tive, Théâtre de Cornouaille, scène nationale de Quimper - centre de création musicale / Le Bateau Feu, scène nationale Dunkerque / Les 2 Scènes, scène nationale de Besançon / Théâtre Impérial de Compiègne / Opéra de Rennes
Coproduction : Angers Nantes Opéra
Cette série de représentations bénéficie du soutien financier de Spectacle vivant en Bretagne.
Les décors et les costumes sont réalisés par les ateliers de l’Opéra de Rennes.
Le choeur de chambre Mélisme(s) est soutenu par le Ministère de la Culture et de la Communication / DRAC Bretagne, le Conseil régional de Bretagne, le Conseil Départemental des Côtes d’Armor et la Ville de Rennes. Le choeur de chambre Mélisme(s) est en résidence à l’Opéra de Rennes.
Formule trio - et non des moindres - autour du pianiste Alphonse Cemin, entouré de Bruno Delepelaire, violoncelliste solo au Philharmonique de Berlin, et de Petteri Iivonen, violoniste solo à l’Orchestre de l’Opéra de Paris. Au programme de cette flambante association : Haydn, Dvořák et Ravel.
Programme
Joseph Haydn, Trio pour piano n° 39
Antonin Dvořák, Trio pour piano et cordes n°4
Maurice Ravel, Trio avec piano
Production : Le Balcon
Avec le soutien de la Karolina Blaberg Stiftung
Le chapelier Prosper Aubertin, marié et père, rêve d’aventures pour échapper à sa routine bourgeoise. Il passe une petite annonce pour trouver une maîtresse. On imagine les quiproquos adultérins pointer déjà le bout de leur nez. Oui, mais le livret d’Ô mon bel inconnu est écrit par Sacha Guitry, et l’histoire prend un tour fantaisiste et brillant qui n’appartient qu’à lui. Avec un supplément de délire : parmi les réponses que reçoit Aubertin se trouvent deux lettres, écrites par sa femme et par sa fille. Sans oublier celle de sa bonne. Ainsi qu’un supplément de finesse : le vaudeville se déplace au pays basque et se teinte d’explorations psychologiques tendres-amères sur l’insatisfaction et l’attrait de l’inconnu.
La mise en scène de cette production imaginée par le Palazzetto Bru Zane, qui met chaque saison à l’honneur une œuvre du répertoire français (de la période romantique ou parmi ses héritiers), est assurée par Émeline Bayart, tantôt Becassine pour Denis Podalydès au cinéma, tantôt gouailleuse pour des récitals à l’Opéra-Comique, en un mot figure contemporaine vissée avec humeur et humour entre la Belle Époque et l’entre-deux guerres. Elle cherche dans l’élégance des années 30 et sous la doublure des chapeaux ce qui distingue un amour idéal d’un amour idéalisé et interprète le rôle de Félicie - la bonne - tenu lors de la création de cette comédie musicale, en 1933, par Arletty. Le chef Samuel Jean fait, lui, pétiller la musique de Reynaldo Hahn, aussi légère et attirante qu’un bel inconnu.
En tournée
Vendredi 16 décembre 2022 à 20h, Dimanche 18 à 15h, Mardi 20 à 20h
Opéra de Tours , dir. Marc Leroy-Calatayud, Orchestre Symphonique Région Centre-Val de Loire/Tours
Coproduction : Bru Zane France / Opéra de Tours / Opéra Grand Avignon / Opéra de Rouen Normandie / Opéra de Massy
Production déléguée : Bru Zane France
Décors et accessoires réalisés par les ateliers de l’Opéra de Tours
Costumes réalisés par les ateliers de l’Opéra Grand Avignon
Éditions musicales Salabert
C'est un rendez-vous unique auquel nous invite le pianiste et directeur artistique de la saison des Lundis musicaux, Alphonse Cemin. Il accompagne en effet la comédienne et soprano Judith Chemla, ancienne pensionnaire de la Comédie-Française remarquée pour sa vocalité dans la Traviata de Benjmain Lazar et son Ave Maria dans Notre-Dame de Paris déserte... Sa théâtralité et sa voix légère s'épanouiront dans des mélodies de Schubert à Manuel de Falla, en passant par Kurt Weill.
Franz Schubert
Die Forelle (Christian Schubart)
Die Junge Nonne (Jacob Nikolaus Craigher de Jachelutta)
Du bist die Ruh (Friedrich Rückert)
Der Hirt auf dem Felsen (Wilhelm Müller)
Ellens Gesang I & II (Walter Scott)
Aufenthalt (Ludwig Rellstab)
Ständchen (Ludwig Rellstab)
Kurt Weill
Nana’s Lied (Bertolt Brecht)
Complainte de la Seine (Maurice Magre)
Retire ta main, je ne t’aime pas (Maurice Magre)
Youkali (Roger Fernay)
Manuel de Falla
Siete canciones populares españolas
1. El paño moruno
2. Seguidilla murciana
3. Asturiana
4. Jota
5. Nana
6. Canción
7. Polo
Production : Le Balcon
Avec le soutien de la Karolina Blaberg Stiftung
Mesdames et messieurs, défile maintenant sous vos yeux la grande cohorte des talents de demain - voire d’aujourd’hui. Comme chaque année, l’Académie de l’Opéra de Paris fait valoir les progrès de ses artistes en résidence dans ses propres productions, lors de festivals hors les murs pour des opéras en version de concert ou des récitals, mais aussi dans d’autres lieux partenaires, dont l’Athénée, pour des œuvres mises en scène. La structure professionnalisante de la grande maison lyrique parisienne, qui forme chanteurs, musiciens, chefs de chant et metteurs en scène, y propose cette saison un détonnant Rossini, La Scala di Seta, farce en un acte oubliée aux marges du répertoire.
La “Scala di seta”, c’est “l’échelle de soie” qu’utilise Dorvil pour rendre visite à sa dulcinée, Giulia, sans que son tuteur, Dormont, ne le découvre. Ce dernier veut unir Giulia au riche Blansac et a déjà organisé ses fiançailles. Ce livret buffa de Giuseppe Maria Foppa signe la deuxième de ses trois collaborations vénitiennes, étalées de 1812 à 1813, avec le compositeur du Voyage à Reims, à jamais élégant dans la légèreté (en témoigne la brillante ouverture de cette Scala).
Dirigé par la New-Yorkaise Elizabeth Askren, l’opéra est mis en scène par Pascal Neyron qui s’est déjà frotté à l’univers rossinien dans un Barbier de Séville pour la Fabrique Opéra. Aux artistes en résidence à l’Académie désormais de transformer ce tremplin en une courte échelle vers les sommets du lyrisme.
Avec le soutien de
La Fondation ENGIE, mécène Fondateur de l’Académie
NATIXIS, mécène du Programme « Musiciens en résidence »
La Fondation SIGNATURE - Institut de France, mécène des artistes en résidence
Les Grands donateurs du Cercle de l’Académie
L’AROP
La FRONP
Le Cercle Carpeaux
Quel programme !
Création contemporaine x Steve Reich x Free running, une multiplication aboutissant à un total hors norme dans une salle à l’italienne comme celle de l’Athénée, peu habituée à ce genre de prouesses gymniques...
Pour ce spectacle, Street Art, Les Apaches ! - hommage au groupe d’artistes les Apaches, dont comptaient Ravel, De Falla ou encore le chef Inghelbrecht au début du XXe siècle - impose le rapprochement des genres.
Sous le haut patronage de Steve Reich, dont certaines pièces viennent panacher le programme, l’ensemble propose des œuvres de Régis Campo (2017), Pascal Zavaro (1997), Nicolas Canot (2023) ainsi qu’une création de Fabien Cali (commande des Apaches, 2023), brillant jeune compositeur, passé par le rock et le Conservatoire national de musique de Paris. De quoi remonter un premier parcours, musical et contemporain, du pionnier américain de Clapping Music à ses descendants français.
Autour d'un programme mêlant des oeuvres de Steve Reich à des compositions récentes de Fabien Cali, Régis Campo, Nicolas Canot et Pascal Zavaro, treize musiciens des Apaches ! dirigés par Julien Masmondet interagissent avec Simon Nogueira, connu pour ses performances sur les toits de Paris, et Andrea Catozzi, danseur et acrobate.
Programme
Coproduction : Nouvelle Société des Apaches, French Free Run Family, Établissement public du Musée d’Orsay et du Musée de l’Orangerie - Valéry Giscard d’Estaing
Accueil en résidence : Centre Culturel des Bords de Marne – Le Perreux.
Spectacle créé à l’Athénée Théâtre Louis-Jouvet.
Ce projet reçoit le soutien spécifique du Ministeère de la Culture & du Département du Val-de-Marne, de l’ADAMI, du CNM, de la Spedidam, de la SACEM et de la Maison de la Musique Contemporaine.
L'Ensemble Les Apaches est aidé à la structuration par la DRAC Nouvelle-Aquitaine, et au conventionnement par le Conseil Départemental du Val de Marne. Il reçoit le soutien de la Caisse des Dépôts et Consignations - Mécène principal.
L’Ensemble Les Apaches est artiste en résidence de la Fondation Singer-Polignac (Paris) et partenaire de la classe de direction d’orchestre de l’École Normale de Musique de Paris - Alfred Cortot.
Que signifie "maison" pour vous ? Qu'est-ce qu'un "foyer", une "patrie" ?
Est-ce un lieu physique, un état d'esprit, une identité culturelle, une émotion ?
A travers leur programme HOME(land), la mezzo-soprano anglo-singapourienne Fleur Barron et le pianiste britannique Julius Drake explorent cette question sous différentes perspectives : enfance, nostalgie et sentiment d'appartenance.
/ Changement de programme /
HOMELAND
Huang Ruo (1977-), Fisherman’s sonnet
Johannes Brahms, Heimweh I: Wie traulich war das Fleckchen
Chen Yi (1953-),Know You How Many Petals Falling
Johannes Brahms, Heimweh II: O Wüsst ich doch den Weg zurück
Chen Yi, Monologue
Chanson traditonnelle chinoise, Rêverie du Nord-est
Modeste Moussorgski, Enfantines
* Entracte *
Teodoro Varcárcel, Tungu Tungu
Olivier Messiaen, Doundou Tchil d'après Harawi
Charles Ives, My Native Land
Zubaida Azezi (1990-)/Edo Frenkel (1988-), Ananurhan
Alban Berg, op.2
Toru Takemitsu, Will tomorrow, I wonder, be cloudy or clear?
Charles Trenet, Si vous aimiez
Toru Takemitsu, Yesterday’s Spot
Cole Porter, Night and Day
Toru Takemitsu, La Neige
Charles Trenet, Boum!
Production : Le Balcon
Avec le soutien de la Karolina Blaberg Stiftung
Pour la deuxième année consécutive, Les Apaches ! s’associent au Théâtre de l’Athénée pour mener un programme de création participative avec la classe de première vente et commerce du Lycée Edgar Quinet, la classe de seconde mode du lycée professionnel Octave Feuillet et les élèves de percussions du Conservatoire du 5ème, 6ème et 13ème autour d’une nouvelle thématique en lien avec le spectacle Street Art présenté en mai par l’Ensemble.
Questionner la ville, explorer son rythme et son mouvement, en proposant un parcours musical et corporel à partir d’œuvres de Philip Glass, Steve Reich et de créations originales de Gabriel Phillipot et de Nicolas Canot composées pour le projet, telle est la nouvelle aventure que partageront les artistes en herbe avec les Apaches sur la scène de l’Athénée !
Trois classes de lycéens et une classe de conservatoire, aux profils et aux parcours variés, travaillent autour des disciplines artistiques et des thématiques du Street Art pour créer leur propre spectacle intitulé « Façade(s) ». Encadrés par quatre artistes intervenants - un free runner, une percussionniste, un chef d'orchestre et un sound designer - ils découvrent différentes pratiques artistiques, sont impliqués dans l'écriture des œuvres, pour en devenir les interprètes, entourés d'un orchestre professionnel. Tout au long de l’année, ils auront échangé avec des artistes d’horizons variés, appris à s’écouter, découvert le monde du spectacle vivant, participé à toutes les étapes du processus de création d’un projet artistique pour enfin réaliser leur spectacle qui se veut, avant tout, être pour eux une porte d’entrée inoubliable vers le monde de la culture.
Écouter, imaginer, créer et interpréter, c’est à eux de jouer maintenant pour faire dialoguer les pratiques de ce projet pluridisciplinaire en expérimentant pleinement la pratique de la musique, du free running et du field recording et vivre aux côtés d’artistes confirmés une aventure artistique et humaine exceptionnelle.
La Fondation BNP Paribas, le Cercle des Partenaires et la Fondation des amis des Théâtres des Bouffes du Nord et de l’Athénée – Académie des beaux-arts soutiennent le projet Façades.
Cher public,
Lundi 5 juin, Dame Sarah Connoly est remplacée par la mezzo-soprano Julie Boulianne, toujours accompagnée au piano par Malcolm Martineau.
Au Programme :
Richard Strauss
Drei Liebeslieder
Gustav Mahler
Lieder eines Fahrenden Gesellen
• Wenn mein Schatz Hochzeit macht
• Ging heut’ morgen über’s Feld
• Ich hab’ ein glühend Messer
• Die zwei blauen Augen von meinem Schatz
Maurice Ravel
Deux mélodies hébraïques, d’après des chants traditionnels hébraïques
Hector Berlioz
Les Nuits d’été, sur des poèmes de Théophile Gautier
Francis Poulenc
Quatre Poèmes de Guillaume Apollinaire
Production : Le Balcon
Avec le soutien de la Karolina Blaberg Stiftung
Après l’excellent Tempo en 2021, Dom La Nena est de retour avec un quatrième album solo intitulé Leon, d’après le doux surnom de son violoncelle. Un écrin instrumental, intime, hanté et transcendantal. Une déclaration d’amour à son complice de toujours, un retour aux sources d’une grande sensibilité.
Venez découvrir sur scène ce magnifique et magique nouvel album « LEON ».
Prix du billet :
Catégorie 3 : 17€
Catégorie 2 : 24€
Catégorie 1 : 28€
Plus qu’un album, Mayrig est une invitation au voyage à travers le temps et les régions d'Arménie. Qu’elles expriment l'amour, la famille, la nostalgie du pays ou l'exil, les œuvres de Komitas et de Garbis Aprikian placent la musique arménienne quelque part entre l’Orient et l’Occident ; orientale dans l’âme et occidentale dans l’écriture. Véritables passeurs de la tradition orale, ils ont inscrit la musique arménienne dans le répertoire classique.
Le programme de Mayrig (petite maman en arménien) évoque aussi bien la douceur d’une mère à travers les berceuses et les chants d'amour que le déchirement d'un peuple dont la terre est souvent racontée, parfois rêvée, toujours réelle.
Production : Amiga / Musiques d'un siècle
Une saison pour investir une scène mythique parisienne, pour jouer la comédie, pour chanter, écrire, découvrir, écouter, voilà ce que le théâtre de l’Athénée Louis-Jouvet en association avec Les Frivolités Parisiennes, propose à deux classes de 3ème du collège Olympe de Gouges de Noisy-le-Sec et du collège Colette Besson, Paris 20ème. Metteur en scène, comédiens, instrumentistes, chanteurs, autant de rencontres qui animeront la saison des collégiens dans le but de construire ensemble un spectacle qui présente le travail d’une année.
Cette saison, nous travaillons autour d’un polar musical : NINA.
À l’Alcazar, un ancien théâtre devenu salle de réception, un groupe de jeunes collégiens fêtent leur fin d’année, avant qu’une étrange disparition révèle les failles de leurs amitiés et de leurs amours. Oscar Brocard, propriétaire, se transforme en détective le temps d’une soirée, se lance à la recherche des coupables, et espère sauver son établissement.
Comment à l’heure du réseau social, l’hystérie collective peut gagner un groupe entier sans que rien ne se soit réellement passé ? NINA nous parle d’une résilience subie, celle d’une fille disparue sans laisser de trace parce que sa batterie de téléphone ne suit plus. Autour des codes du polar, nous nous amusons à créer une aventure ludique et musicale sur l’absence et le retour, sur la culpabilité et l’innocence.
La Fondation BNP Paribas, la Fondation La Ferthé, le Cercle des Partenaires et la Fondation des amis des Théâtres des Bouffes du Nord et de l’Athénée – Académie des beaux-arts soutiennent le projet Nina.