Madrigal-opéra d’après Heinrich Schütz
On croyait la genèse de l’opéra allemand disparue, elle renaît sous vos yeux à l’Athénée. Ou presque. Dafne, création mondiale, reprend un livret écrit en 1627 d’après Les Métamorphoses d’Ovide, à l’origine pour une musique de Heinrich Schütz, dont la partition aurait disparu dans l’incendie de la bibliothèque de Dresde vers 1730. Le prototype de l’opéra germanique, une vingtaine d’années après le démarrage tonitruant de l’Orfeo vénitien, ne nous est donc pas parvenu. Aujourd’hui, Wolfgang Mitterer reprend ce livret et y pose une nouvelle musique, pétrie d’électronique.
Le compositeur touche-à-tout autrichien, organiste, sensible aux collaborations jazzesques, habitué dans sa jeunesse à chanter des madrigaux, imagine, pour célébrer à ses yeux « la plus spectaculaire des Métamorphoses », « un concours de chant apollinien émaillé de surprises, où l’électronique jouera le rôle de la basse continue, dispensant des couleurs, un vêtement musical où se fondront l’ancien et le nouveau ». Douze interprètes des Cris de Paris, dirigés par Geoffroy Jourdain, poursuivront sur scène leur travail sur Heinrich Schütz, qu’ils ont porté au disque en mars dernier, cette fois-ci en miroir d’une œuvre qu’il n’a pas composée, tel un hommage fantôme
à quatre siècles d’intervalle.
Pour mettre en scène la fuite de la nymphe Daphné qui préfère se changer en laurier plutôt que de céder à Apollon, Aurélien Bory transpose les notions de course et de métamorphose, déplaçant le choeur d’un personnage à l’autre, sur un plateau où « tous les effets scéniques seront pensés à vue et exécutés par l’ensemble des chanteurs - acteurs - danseurs - musiciens - accessoiristes en transformation permanente ».
Avec, comme un écho aux sons électroniques, la recherche d’un invisible, ce « quelque chose qui nous échappe » propre à chaque métamorphose.
En tournée en 2023
Vendredi 20 & Samedi 21 janvier, Opéra de Reims / Vendredi 27 janvier, Atelier lyrique de Tourcoing / Mercredi 1er février, Opéra de Dijon /
Mercredi 15, Jeudi 16 et Vendredi 17 février, Théâtre Garonne, Scène européenne (Toulouse) dans le cadre de la saison de l’Opéra national Capitole Toulouse
On croyait la genèse de l’opéra allemand disparue, elle renaît sous vos yeux à l’Athénée. Ou presque. Dafne, création mondiale, reprend un livret écrit en 1627 d’après Les Métamorphoses d’Ovide, à l’origine pour une musique de Heinrich Schütz, dont la partition aurait disparu dans l’incendie de la bibliothèque de Dresde vers 1730. Le prototype de l’opéra germanique, une vingtaine d’années après le démarrage tonitruant de l’Orfeo vénitien, ne nous est donc pas parvenu. Aujourd’hui, Wolfgang Mitterer reprend ce livret et y pose une nouvelle musique, pétrie d’électronique.
Le compositeur touche-à-tout autrichien, organiste, sensible aux collaborations jazzesques, habitué dans sa jeunesse à chanter des madrigaux, imagine, pour célébrer à ses yeux « la plus spectaculaire des Métamorphoses », « un concours de chant apollinien émaillé de surprises, où l’électronique jouera le rôle de la basse continue, dispensant des couleurs, un vêtement musical où se fondront l’ancien et le nouveau ». Douze interprètes des Cris de Paris, dirigés par Geoffroy Jourdain, poursuivront sur scène leur travail sur Heinrich Schütz, qu’ils ont porté au disque en mars dernier, cette fois-ci en miroir d’une œuvre qu’il n’a pas composée, tel un hommage fantôme à quatre siècles d’intervalle.
Pour mettre en scène la fuite de la nymphe Daphné qui préfère se changer en laurier plutôt que de céder à Apollon, Aurélien Bory transpose les notions de course et de métamorphose, déplaçant le choeur d’un personnage à l’autre, sur un plateau où « tous les effets scéniques seront pensés à vue et exécutés par l’ensemble des chanteurs - acteurs - danseurs - musiciens - accessoiristes en transformation permanente ».
Avec, comme un écho aux sons électroniques, la recherche d’un invisible, ce « quelque chose qui nous échappe » propre à chaque métamorphose.
En tournée en 2023
Vendredi 20 & Samedi 21 janvier, Opéra de Reims / Vendredi 27 janvier, Atelier lyrique de Tourcoing / Mercredi 1er février, Opéra de Dijon /
Mercredi 15, Jeudi 16 et Vendredi 17 février, Théâtre Garonne, Scène européenne (Toulouse) dans le cadre de la saison de l’Opéra national Capitole Toulouse